« La vie, c’est une question de choix ! »

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Entre Toi[T]&Moi : Histoire de vie d’un réfugié d’Afrique à Brest mêm’

A Bellevue, Audrey nous accueille le sourire aux lèvres dans son appartement. Le feeling se passe tout de suite très bien et on sent qu’Audrey a le cœur sur la main. Les minutes et les heures passent et Audrey se dévoile en toute sincérité. Comment imaginer une telle histoire derrière un regard si doux ? Découvrez toutes les étapes qu’il a du franchir avec sa famille pour arriver jusqu’à Brest mêm’ et devenir locataire chez AIVS ALMA.

Grandir au cœur d’une guerre civile au Congo 

Audrey est né au Congo Brazzaville en 1989 et vivait à la capitale avec sa famille. Le 5 juin 1997, alors qu’il est déjà marié et a un enfant, tout bascule dans le pays lors du coup d’état. Des guerres civiles s’enchaînent entre différentes ethnies et la famille d’Audrey décide de s’exiler de la capitale et de fuir dans le village natal de sa mère. En 2005, après avoir été témoin de crimes atroces, il réalise une demande d’asile et s’envole pour l’Afrique du Sud dans l’objectif de refaire sa vie.

Demande d’asile en Afrique du Sud

De 2005 à 2017, Audrey se reconstruit en Afrique du Sud. Il travaille d’abord pendant 3 ans en tant que menuisier, puis se spécialise dans la mécanique de groupe électrogène pendant 7 ans. Il touche à tous les corps de métiers du bâtiment et crée en 2016 sa propre entreprise où il se spécialise dans la rénovation (ravalement, peinture…). Travailleur, son entreprise prospère et il tombe amoureux d’une nouvelle femme avec qui il a une fille. Mais en 2017, le passé de sa femme les rattrape et étant en danger de mort, ils arrivent à avoir un visa rapidement pour l’Italie et quittent en urgence, avec femme et enfant, le pays où il s’était reconstruit.

Arrivé en France en tant que sans-papier

Audrey ne parlant pas italien, il sait qu’il aura plus de facilité à s’intégrer en France car il parle encore un peu le français (alors que sa femme de nationalité sud africaine ne parle qu’anglais). Ils passent alors la frontière et vont directement à Paris pour faire leur demande d’asile. Ils sont alors accompagnés par une association qui a une antenne à Vannes, où ils auront plus de facilité à être logés. Pendant 3 mois, ils vivent à l’hôtel et sont accompagnés par l’association Coallia qui leur fait une demande de logement sur Brest. Audrey ne sait même pas où se situe la ville et la dame de l’association lui montre sur une carte. La famille repart alors à la conquête de l’ouest.

Installation à Brest mêm’ en 2018

Leur premier logement d’urgence se situe à Lambezellec. C’est un petit appartement qui est géré par l’association Coallia, qui e exerce une mission d’utilité sociale auprès de publics vulnérables dans le cadre de l’action sociale et médico-sociale.
A peine arrivé à Brest, Audrey s’inscrit en tant que bénévole à la Croix-Rouge où il fait des maraudes pour les sans-abris et distribue du café, des repas et des couvertures. Les premiers temps sont difficiles pour échanger car son français est encore hésitant mais il est bien intégré dans l’association et rencontre des personnes super !
En 2020 : 2 grands événements viennent ponctuer sa vie. Un petit garçon naît et ils sont convoqués par l’OFII, l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration : leur demande d’asile est acceptée. Ainsi, ils déménagent de Lambezellec à Bellevue car l’appartement où ils habitaient est destiné aux réfugiés qui ne sont pas encore régularisés. Ils font donc leur demande de logement à Brest Métropole Habitat (BMH) et à AIVS ALMA pour trouver un nouvel appartement.

Trouver un super appartement à Bellevue avec AIVS ALMA

Audrey se plaît à Bellevue : il y a tout ce qu’il faut pour l’administration, les écoles, les transports et les loisirs avec la patinoire à deux pas de chez eux. Grâce à AIVS ALMA, ils obtiennent un T4 de 3 chambres avec une cuisine à équiper. Le loyer est de 520 € sans les charges. Ils sont très bien accueillis par les voisins et se sentent bien intégrés.
Audrey apprécie beaucoup l’équipe de l’agence immobilière à vocation sociale et aime bien, quand l’occasion se présente, leur ramener une cagette de tomates. C’est presque une deuxième famille pour lui et dès qu’il appelle pour un petit souci dans l’appartement, ils sont disponibles et très réactifs. Pour lui, c’est un devoir de prendre soin de l’appartement et il prend tous les services intégrés de l’agence : assurance habitation et entretien de la chaudière.

S’intégrer en travaillant

Pour bien commencer sa vie en France, Audrey conclut le contrat d’intégration républicaine (CIR) à  Rennes où pendant 3 mois, il suit des cours de français, histoire, géographie et politique et obtient son attestation.
Il s’inscrit ensuite à Pôle Emploi (ancien France Travail) qui lui propose une formation de soudure au GRETA. Il suit les cours pendant un mois mais sa formation n’est pas finançable et il doit alors trouver du travail s’il souhaite poursuivre cette formation qui lui plaisait pourtant…
Il est alors embauché dans des serres à Guipavas, où après plusieurs contrats saisonniers, le chef d’entreprise, avec qui il s’entend bien, lui propose un CDI, idéal pour la sécurité de l’emploi.
Depuis 2 ans, Audrey est devenu un expert en culture de plants de tomates sous serre : palissage, récolte, training, détection des maladies, soins préventifs et curatifs… il apprécie son travail mais aimerait retourner dans le secteur du bâtiment où il a commencé sa carrière.

Une nouvelle vie malgré des embûches

En 2023, à regret, Audrey doit se séparer de sa femme suite à des problèmes de santé. Aujourd’hui, Audrey n’a qu’un souhait : que ses trois enfants viennent habiter avec lui car son premier enfant qui a 14 ans, vit toujours au Congo avec ses parents. Une demande de rapprochement familial est en cours. Pour cela, il est soutenu par ses collègues de la Croix Rouge mais aussi son patron qu’il admire et avec qui il échange beaucoup et qui lui a écrit une lettre de soutien.

Et demain ?

Audrey aimerait donc créer sa petite entreprise dans le bâtiment comme il le faisait en Afrique du Sud mais hésite encore à quitter son CDI. Il aimerait aussi acheter un terrain ou une maison à rénover afin d’y accueillir tous ses enfants. A Brest, il apprécie se promener sur les bords de la Penfeld qui sont tout près de chez lui et aimerait se remettre au rugby, sport par excellence en Afrique du Sud.  

Vous souhaitez aider des personnes dans le besoin à trouver un logement en location sur Brest? Contactez Aurélien Mitaillé, notre chargé de captation, qui vous expliquera toutes les conditions de la gestion de proximité via une AIVS et les avantages fiscaux dont vous pouvez bénéficier en nous confiant un bien locatif.